Le tout dernier projet de Diane Landry, présenté dans nos salles d’exposition, tente de modifier la mémoire émotionnelle liée à la reconnaissance de certains objets. Lorsque nous nous souvenons d’un objet, notre mémoire ne se contente pas de raviver uniquement les caractéristiques formelles de celui-ci, mais également notre réaction sensible jadis vécue lors de ce contact. L’émotion générée par cet objet est attachée à celui-ci de la même manière que son nom. L’artiste a choisi de travailler, cette fois-ci, avec trois structures identiques de lit métallique, objets anonymes et sans histoire provenant directement de l’industrie, en cherchant à provoquer une nouvelle lecture affective qui modifie les connections habituelles liées à cet objet du quotidien.
À partir de 1996, la recherche artistique de Diane Landry se caractérise par la création d’œuvres qui existent dans un espace temporel et qu’elle qualifie d’œuvres « mouvelles ». Le Bouclier magique possède les formes de création qu’on lui connaît et fut créé dans un contexte de résidence d’artiste. L’aspect de contrôle électronique, audio, vidéo et mécanique a été réalisé lors d’un séjour intensif en juin dernier chez Avatar, association de création et diffusion sonores et électroniques établie à Québec. Et durant le mois d’août, c’est dans le Laboratoire nouveaux médias d’OBORO qu’elle a réalisé sa première bande vidéo, Le Bouclier perdu, qui sera également présentée dans l’installation.