Vestiges automatiques explore la fragilité et l’aspect éphémère de l’industrialisation. Fusionnant l’imprimerie à l’eau-forte, la sculpture et les expérimentations chimiques, ce projet explore ce qui arrive après l’obsolescence, ainsi que la nature de ce que l’on choisit de préserver. Dans ces œuvres, le procédé de la gravure est poussé au-delà de ses limites traditionnelles afin d’illustrer la montée et la chute de l’économie industrielle.
Vestiges automatiques est né du désir de conférer aux artéfacts industriels une certaine continuité historique, absente dans nos archives. Essentiellement, le travail est issu de la création de ruines, soit une tentative d’accélérer les processus naturels d’érosion dans le but de ré-imaginer des décennies d’histoire suspendues dans le temps. Les artéfacts historiques présentés sont répliqués à l’aide de plaques pour eaux-fortes en zinc qui sont submergées dans une solution de sulfate de cuivre. Les artéfacts s’érodent graduellement de l’intérieur tandis qu’un revêtement de cuivre organique les transforme en monticules méconnaissables. Ce procédé évoque une création alchimique du temps, de la mémoire et de son aura historique.