Cheryl Sim Le projet Thomas Wang
© R. Di Giacomantonio, 2014
Performance sur les nouveaux médias
Vendredi 22 mai 2015 à 17h et 19h
Billets en vente à OBORO (5 $)
À partir du 12 mai 2015
Du mardi au samedi, de midi à 17 h.
Vous pouvez également téléphoner au 514 844-3250 (carte de crédit seulement).
Aucune réservation de billets.
Quelques mois avant la fondation de la République populaire de Chine, mon grand-oncle Thomas Wang a été arrêté à Shanghai sous l'accusation de profit. Ma grand-mère et son jeune frère ont tenté de plaider sa cause. Mais le gouvernement étant déterminé à faire de lui un exemple, Thomas a été exécuté le 24 septembre 1948. Une exploration de son contexte, des fragments d'archives et une séance musicale s'uniront pour tenter d'établir un lien avec cette histoire familiale étouffée afin d'invoquer et de préserver la mémoire de Thomas.
Ce projet consiste en une installation médiatique composée de trois œuvres interdépendantes : un élément audiovisuel multicanal qui explore les conditions économiques et politiques de Shanghai au moment de l'arrestation de Thomas, une œuvre sonore qui s'inspire de la lettre que Thomas a écrite juste avant son exécution et un assemblage de documents familiaux qui attestent de l'éphémérité de la fortune, reliant le passé à des récits actuels.
Ce projet explore également la création et la perpétuation de la mythologie et de la nostalgie en relation avec Shanghai. Ville portuaire, Shanghai a été surnommée le "Paris de l'Est" tout en acquérant une réputation en Occident de lieu de vice, de danger et d'intrigue. Cette image a été capturée et perpétuée dans des films noirs classiques tels que Shanghai Express, sorti en 1932, à l'époque de l'apogée de Thomas. L'esthétique de ce genre, combinée à la célèbre ambiance sonore jazz de la ville, influencera le mode performatif du projet, transformant l'espace d'installation en une boîte de nuit enfumée qui, je l'imagine, aurait pu être l'un des lieux de prédilection de Thomas.
© R. Di Giacomantonio, 2014
Cheryl Sim est une artiste médiatique, une conservatrice et une musicienne. Elle a commencé sa vie professionnelle au Studio D de l’ONF, ce qui l’a conduite au monde sauvage de l’art vidéo et à son implication dans les centres gérés par des artistes. Sa production artistique dans le domaine de la vidéo monocanal et de l’installation médiatique a toujours abordé les questions de la formation de l’identité et des relations de pouvoir. Sur le plan musical, elle explore les intersections du jazz et de la musique électronique qui sont hantées par l’esprit du cabaret.