Shelley Niro almost fallen
Vernissage le samedi 14 avril 2007 à 17 h
Dans cette exposition, Shelley Niro présente des œuvres récentes : les vidéos intitulées Tree et Recharging Reconnecting Getting Going et, en première, La Pietà, une nouvelle installation photographique.
Tree rend hommage à la campagne Keep America Beautiful que l’on voyait à la télévision en Amérique du Nord au début des années 70. Iron Eyes Cody y apparaissait en stéréotype d’Indien observant l’environnement autour de lui et constatant que le paysage n’est plus respecté et entretenu. Sur quoi, il versait une grosse larme. Même si Iron Eyes n’était pas autochtone et que la campagne jouait sur l’idée d’une « attitude stoïque », Niro croit qu’il s’agit d’une représentation que l’on peut prendre comme modèle. Nous occuper de notre mère la Terre devrait être, à l’heure actuelle, notre première préoccupation.
Recharging Reconnecting Getting Going est chorégraphié et joué par Santee Smith, un Mohawk des Six Nations. Il s’agit d’une pièce de 2 minutes filmée et montée par Roger Duck et dont la trame sonore est de Rick Lazar. Les notions de confiance, de curiosité et de nationalité y sont portées au petit écran. Il s’agit ainsi d’une tentative teintée d’humour de trouver l’harmonie au cœur des défis et des tribulations de la vie.
La Pietà de Michel-Ange montre la mère tenant son fils. Même pour ceux qui ne sont pas familiers avec l’histoire de l’art, cette sculpture suscite un sentiment de compassion envers une femme tenant tendrement un homme. C’est ainsi que Niro associe cette image à un point de vue contemporain sur la guerre fourni par une femme. Au-delà des connotations religieuses rattachées à La Pietà de Michel-Ange, l’oeuvre transmet également un message universel sur le chagrin. Dans La Pietà de Niro, l’artiste a juxtaposé un paysage au torse d’un jeune homme. Le paysage fait voir une beauté infinie, alors que le torse du jeune homme montre une beauté physique. Ces deux types de beauté sont devenus des ressources épuisables. [S.N.]
Originaire de Niagara Falls, New York, Shelley Niro réside à Brantford en Ontario. Elle détient une maîtrise en beaux-arts de l’Université of Western Ontario (1997) et est reconnue internationalement pour son travail en photographie et en cinéma.
Niro s’est méritée la prestigieuse bourse de recherche Eiteljorg pour les artistes américains autochtones du Eiteljorg Museum of American Indians and Western Art in Indianapolis, Indiana, où elle a pris part à l’exposition de groupe After the Storm (2001). Son film Honey Moccasin (1998) a reçu de nombreux prix à travers l’Amérique du Nord.
Niro a praticipé à de nombreuses expositions solos et de groupe incluant : Twas The Night Before Chaos, YOUME Gallery, Hamilton, Ontario (2007), Red Skin Dreams avec Sherwin Bitsui, Biennale de Venise, Italie (2003), Divergences avec Rebecca Belmore, MacKenzie Art Gallery, Regina Saskatchewan. Récemment, elle a présenté Contemporary Voices avec Jeff Thomas à la Maison du Canada à Londres. Elle a également réalisé Suite: INDIAN en 2005, une série de 6 courts métrages réunissant des artistes des acteurs, des musiciens et des danseurs pour la plupart issus de la Réserve des Six Nations.
QTVR