Un remerciement spécial à Samuel St-Aubin (électronique/programmation), Nicolas Bernier (composition sonore) et Thomas Ouellet Fredericks (programmation Max).
Mon travail est conçu de façon à définir un espace, à encadrer un trajet. J’élabore des mises en scène à travers lesquelles le public est invité à se déplacer, des paysages automates qui se déploient dans la parité du dialogue nature-technologie, où la prédominance de l’un sur l’autre semble inexistante. Alors que le rythme cadencé de mes assemblages témoigne d’une orchestration planifiée, leur mouvement organique d’ensemble restitue quant à lui l’instabilité propre au vivant. Mes œuvres impliquent physiquement le spectateur de par leur échelle et renvoient à une expérience personnelle et incarnée de l’architecture, en tant qu’environnement construit.
Avec le projet d’exposition Être bien encadré, je cherche à délimiter un espace, à induire un trajet. De nature signalétique, les objets que j’anime et leur dispositif marquent l’espace et impliquent physiquement le spectateur au centre d’une expérience familière et hypnotique. Je crée des balises en mouvement qui délimitent les trajets possibles et les modifient dans le temps, en plus de jouer avec la notion de distance et de proximité entre l’objet que j’anime et le son qu’il produit. Le choix des matériaux, la disposition spatiale et la dimension sonore participent à l’élaboration d’une mise en scène. Attiré par le mouvement et les différents sons produits par la manipulation automatisée d’objets, le spectateur est invité à se déplacer dans le lieu afin de découvrir les multiples points de vue possibles. Les différentes structures articulées contribuent, par processus d’accumulation, à créer un paysage sonore impliquant physiquement le spectateur, le plongeant au cœur d’une expérience poétique et immersive.