Nous sommes entourés par la lumière, nos yeux la détectent et fournissent des détails sur la couleur, la forme, la luminosité et le mouvement ; mais, si nos yeux pouvaient entendre, c’est tout un monde sonore inconnu qui se révèlerait à nos oreilles. Dans le domaine de l’électronique, il existe un composant photoélectrique qui a la capacité de capter les ondes lumineuses et de les transformer en signaux sonores : la photodiode. La photodiode reprend là où nos yeux s'arrêtent en transposant la pulsation de la lumière en fréquences audibles.
Mon projet de résidence Excitations No : 47 est constituée de six dispositifs électromécaniques dont l’unique source sonore dépend de la lumière. Aucun générateur de fréquence et aucun oscillateur ne sont utilisés, ce qu’on entend résulte d’une captation directe des ondes électromagnétiques du rayonnement lumineux. Grâce à un dispositif expérimental basé sur le son optique, mon projet s’inspire directement des travaux sur le « son graphique » développé par les Russes et les Allemands à partir des années 1930 et perfectionné par Daphne Oram et Norman McLaren autour des années 1950 et 1960.