Sous-bois

Sylvie Chartrand, Sous-bois 2, 2020

Activité image

Sylvie Chartrand, Sous-bois 2, 2020

Activité Entete

Sous-bois

en collaboration avec Yves Daoust

Résidence
Du 31 août au 11 septembre 2020

Le projet Sous-bois s’inscrit dans le champ disciplinaire de la photographie. Ce temps de résidence à OBORO permettra à l'artiste de générer une série de portraits équivoques à partir de la surimpression d’ombres et de portions d’écorces meurtries. De leurs crevasses, cassures et pourritures, les arbres se défendent, se cicatrisent, cherchent à se redresser. Avec eux, c’est tout le vivant, astucieux et résilient, qui semble se relever, se renouveler. Car les écorces meurtries livrent parfois, à l’orée du visible, des « promesses de figures » qui la fascinent; poissons, reptiles, oiseaux, mammifères, humains et autant d’expressions, insolites ou familières, s’y profilent discrètement. Son intention est de prélever ces figures naissantes et d’en affirmer la singularité, l’ambiguïté, en les entourant d’une vague silhouette. Ainsi, chaque faciès se développera à partir de la blessure d’un arbre.

Les Sous-bois convieront le regardeur à rêver le vivant et ses configurations étonnamment riches, mais aussi, parfois, étrangement analogues entre les sphères végétale, animale et humaine. Le projet intègre le corps et le jeu marionnettique de son ombre au contact d’un écran translucide. Il implique la captation vidéo, la sélection d’images fixes et le traitement numérique en amont de l’impression sur papier. Sous-bois comporte une dimension sonore qui sera créée en résidence en collaboration avec Yves Daoust. En relation aux photographies, elle se composera de textures vocales associant frottements d'écorces, onomatopées et sons de synthèse. 

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Sylvie Chartrand

Sylvie Chartrand est une artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à Montréal. Elle aborde la figure humaine en relation aux autres formes du vivant, suscitant une imagerie ambiguë par l’entremêlement de leurs traits analogues. Tirant parti du phénomène de la paréidolie, elle donne à voir le corps par le biais de son ombre, partageant dans ses contours son identité avec ce qui lui est étranger.