Darsha Hewitt

Darsha Hewitt a recours à l’électronique expérimentale, à l’électronique radio et à la technologie du vieillissement dans ses installations sonores et ses performances. Elle s’intéresse au son électronique parce qu’il peut servir d’indicateur audible de processus, de renseignements et d’événements naturels autrement invisibles ou inaudibles. Par un travail artisanal, en reconstruisant et en jouant avec les éléments de base de l’électronique, elle les dépouille de leurs obligations commerciales et les expose aux sons d’un monde invisible et éthéré. Les travaux de Darsha font souvent appel au contexte public et ils réagissent à l’environnement ou aux gens qui les entourent. Ils mettent fréquemment en cause le rôle de l’automatisation dans le quotidien et la manière dont les sociétés qui dépendent de la technologie bâillonnent et réinterprètent l’identité. Surtout axée sur les technologies audiovisuelles et de communication, sa recherche porte également sur les pratiques, au milieu du XXe siècle, des enthousiastes amateurs de l’électronique radio et sur leur utilisation de techniques artisanales pour prolonger et comprendre leur milieu. Elle puise souvent dans d’anciens magazines électroniques destinés aux bricoleurs dans lesquels elle trouve des formules et des esthétiques. En plus de sa démarche artistique, Darsha enseigne l’électronique.