Verena FriedrichThe Long Now
Wellcome Library, London, Blaise Alexandre Desgoffe inspired by Maximilien Honoré François Rapine, 1883
Causerie
le mercredi 27 mai à 17 h 30
(en anglais, période de questions bilingue)
Cette résidence est rendue possible, en partie, par le programme international de résidences EMARE en collaboration avec PRIM et Perte de signal, et grâce au généreux soutien du Goethe-Institut et du CALQ.
Ce projet a reçu le soutien de l’Union européenne.
Pour The Long Now, Friedrich se tourne vers les tableaux de vanitas du 17e siècle, dans lesquels les bulles de savon étaient souvent des métaphores visuelles de l’éphémérité de la vie. Comme une bulle de savon, la vie éclate après une période relativement courte. Le présent projet explore la bulle d’un point de vue contemporain, à partir de ses propriétés chimiques et physiques, en lien avec les récents développements scientifiques et technologiques.
The Long Now est une recherche dont le but est d’élaborer une machine pouvant prolonger la vie d’une bulle de savon, voire de la faire durer pour toujours. La machine générera une bulle, la mettra dans une chambre à atmosphère contrôlée et la maintiendra en suspension aussi longtemps que possible. Pour ce faire, l’artiste modifiera la composition chimique de la bulle de savon pour en accroître la durabilité.
Ainsi, cette bulle technologiquement améliorée oscillera de manière permanente entre éphémérité et stabilité. Ce projet peut être considéré comme une suite à la Vanitas Machine de Friedrich, dans laquelle elle est intervenue sur l’atmosphère entourant une chandelle pour la faire brûler plus longtemps. Les deux projets traitent de la manipulation et de la production d’un temps « individuel » en interférant dans des processus matériels.
Wellcome Library, London, Blaise Alexandre Desgoffe inspired by Maximilien Honoré François Rapine, 1883
Verena Friedrich (née en 1981) a étudié à l’Académie des arts médiatiques de Cologne (KHM) et à l’Université des arts et du design Offenbach (HfG) ; elle vit présentement à Cologne où elle est artiste en résidence au Max Planck Institute for Biology of Aging. En 2005, elle se méritait le prix international en médias pour la science et les arts du Centre d’art et de technologie des médias de Karlsruhe (ZKM) et, en 2011, elle recevait une mention spéciale dans le cadre des VIDA Art and Artificial Life International Awards.