Pascal PicardTransition : du son à l’image
Pascal Picard, 2014
Causerie
le mercredi 28 mai à 17 h 30
Au cours de cette résidence, Pascal Picard travaillera ce qu’il appelle « l’E.S.S. » : l’effacement, la soustraction, la suppression. Il souhaite faire interagir sa peinture soustractive avec les arts de la vidéo et du son. En compagnie de Carole Facal (Caracol), auteure-compositeure-inteprète de la chanson folk pop, Pascal Picard compte explorer les notions de disparition, d’altération et d’effacement.
« L’eau, translucide, me permet de nettoyer, de changer et de rompre avec la figure de base. Devenue proche de la photographie par la plasticité de l’image, mon esthétique en peinture ne consiste en rien dans l’imitation de ce médium. C’est un processus en perpétuel changement dans le temps, le mouvement et la forme. Affaiblir la matière devient une force dialectique, où derrière le trait qui s’efface, qui s’épuise, apparaissent des énergies qui ne demandent qu’à réfléchir.
Transfert, transformation, transition, transitoire, transi, transmetteur, transport, transparent, transmutation, transduction. Trans est un préfixe qui exprime l’idée de traversée, de passage et de voyage. C’est avec cette optique du « passage » que cette recherche évolue. Archiver de façon professionnelle des expérimentations soustractives en utilisant la vidéo et la musique me permettra d’affirmer ou d’infirmer mon intention de base pour ce projet, qui est de soustraire l’image du son. John Cage avec Water Walk a réussi à rendre le visuel aussi important que les sons de son œuvre. Comment alors, par la peinture, arriver à soustraire certaines images de la musique ? »
- Pascal Picard
Pascal Picard, 2014
Né à Rimouski en 1976, Pascal Picard est détenteur d’un baccalauréat en communication graphique de l’Université du Québec à Montréal et d’un baccalauréat interdisciplinaire en arts de l’Université du Québec à Chicoutimi. Il termine une maîtrise en art visuel, également à l’UQAC. Artiste multidisciplinaire, ses recherches consistent à s’emparer de l’état actuel du concept de « portrait peint » pour le retourner en une dynamique (et une problématique) de création. Portraitiste, il réfléchit sur la notion de soustraction, de transition et de formes.