Alexis O’Hara La couvée
© S. Pablo
Dans le cadre du festival Les HTMlles 10 : Affaires à risques
Quelles étaient les limites de son amour pour sa progéniture? Je vous raconte. Quand la fillette lui fut enlevée, un nuage sombre descendit des cieux et elle se débattit désespérément, tel un bataillon encerclé par l’ennemi. Sa colère éclipsa le soleil et enflamma les pâturages, ses cris déracinèrent les arbres, toute forme de vie fut anéantie sous son regard démoniaque. Les champs devinrent arides dans son sillage, et c'est ainsi que naquit l'hiver.
Au cours de sa vie, Alexis O'Hara a produit 438 ovules. Aucun d'entre eux n'est devenu progéniture, et aucun ne le deviendra. Pour cette installation-performance immersive, le public est invité à entrer dans un cocon d'œufs à l'intérieur duquel il assistera à une méditation sur les cycles de la vie à la fois des dieux, des mortels et des extraterrestres – une interprétation viscérale de la marchandisation de la fertilité des femmes d'aujourd'hui.
© S. Pablo
Le travail d’Alexis O’Hara embrasse le danger transcendant de l’improvisation, utilisant l’humour pour lubrifier l’attaque de ses manières trouble-fête-féministes-anti-racistes. Elle a à son actif quatre albums, un recueil de poésie et suffisamment de ballons gonflés à l’hélium pour que sa robe se prenne dans un lustre. Ses performances et installations ont été présentées dans divers contextes à travers les Amériques et l’Europe. En 2016, elle a reçu le prix Powerhouse. Alexis et son alter ego, Guizo La Nuit sont des piliers de la scène montréalaise de cabaret.