Caroline Gagné Clairières
Caroline Gagné, image fixe tirée de l’installation Autofading_Se disparaître, 2021
L’exposition Clairières de Caroline Gagné est la somme de deux de ses plus récentes installations, Autofading_Se disparaître (2019-2021) et Bruire (2019-2021). L’observation de son environnement, où elle constate les états et les nuances des atmosphères et des espaces, est à la base du processus de création de l’artiste. Les œuvres qui en résultent sont des interfaces poétiques qui cherchent tout d’abord à établir une connexion avec leurs publics. Avec les moyens à sa disposition -- son, image, matière et mouvement -- l’artiste dépeint la nature dans des environnements technologiques.
Autofading_Se disparaître fait appel aux technologies de la réalité virtuelle et de la composition sonore non linéaire pour interroger, d'une manière poétique, la présence de l’être humain dans son environnement. En portant le casque, le.la spectateur.trice se voit plongé au cœur d'une forêt générée en données « point cloud » (nuage de points), qui évolue selon l’attitude d’observation et d’attention qu’il.elle privilégie. Plus l’observateur ralentit ses gestes et tient une posture d’observation, plus les micromouvements de la forêt deviennent perceptibles et se multiplient. Ainsi, les sons et les animaux semblent se rapprocher. Cette quiétude truffée de détails délicats s’effondre dès que l’observateur fait un geste soudain. La tempête se lève alors, ne laissant perceptibles que des ombres de particules volatiles en train de disparaître.
Dans Bruire, un iPhone joue une composition sonore tout en recevant les données d’un capteur de vibration placé à proximité. Le principe est de rendre visibles ces vibrations en induisant le tremblement qui en résulte à des images montrées sur d’autres téléphones placés à proximité. Récepteur et émetteur de données invisibles, lien social ou outil, l’iPhone intéresse Gagné par sa phénoménalité et par la place qu’il occupe dans le quotidien « connecté » d’aujourd’hui, tout en « déconnectant » l’utilisateur d’une certaine corporéité de l’existence que le son et la vibration ont le potentiel de réactiver.
Autofading_Se disparaître
Intégration technologique : Renaud Gervais
Enregistrements : Caroline Gagné et Christophe Havard
Musique originale : Christophe Havard
Modélisation et fabrication du rocher : Carl-Dave Lagotte
Co-production : Sporobole centre en art actuel, 0/1-Hub numérique Estrie et La Chambre Blanche
Avec le soutien de Conseil des arts et des lettres du Québec
Bruire
Programmation et intégration technologique : Alexandre Burton, Artificiel
Avec le soutien de Conseil des arts et des lettres du Québec
Caroline Gagné, image fixe tirée de l’installation Autofading_Se disparaître, 2021
Caroline Gagné vit et travaille à Québec et à Saint-Jean-Port-Joli. Elle détient un baccalauréat en arts visuels (1998) et une maîtrise interdisciplinaire en art avec distinction (2012) de l’Université Laval. Elle a participé, entre autres, à la Biennale nationale de sculpture contemporaine (Trois-Rivières), à la biennale Manif d’art et au Mois Multi (Québec), au festival Temps d’images (Montréal), au FIMAV (Victoriaville), aux Instants fertiles (Saint-Nazaire, France). Ses œuvres ont également été exposées à Occurrence (Montréal), à la Galerie d’art Stewart Hall (Pointe-Claire), à la Galerie de l’UQAM (Montréal), à Sporobole (Sherbrooke), à la Stryx Gallery, (Birmingham, Angleterre), au Lieu et à VU (Québec), et à Daïmon (Gatineau). En 2011, l’installation sonore CARGO lui a valu un Prix d’excellence des arts et de la culture de la Ville de Québec. En 2020, la collection nationale du Musée d’art contemporain de Montréal fait l’acquisition de son œuvre Le bruit des icebergs pour l’intégrer à sa collection permanente. Active dans son milieu, elle a assuré la direction artistique du centre d’artistes Avatar de 2013 à 2019.
Caroline Gagné, Clairières, 2022. Photo : Paul Litherland
Caroline Gagné, Clairières, 2022. Photo : Paul Litherland
Caroline Gagné, Clairières, 2022. Photo : Paul Litherland
Caroline Gagné, Clairières, 2022. Photo : Paul Litherland
Caroline Gagné, Clairières, 2022. Photo : Paul Litherland
Caroline Gagné, Clairières, 2022. Photo : Paul Litherland
Caroline Gagné, Clairières, 2022. Photo : Paul Litherland
Caroline Gagné, Clairières, 2022. Photo : Paul Litherland