Nelson Henricks «Je vais vous raconter une histoire de fantômes» : films et vidéos de Nelson Henricks

Date(s) : 29 mars au 23 avr 1995

Commissaire(s) : Christine Ross

Exposition

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OBORO

Vernissage et lancement de la publication «Je vais vous raconter une histoire de fantômes» mercredi le 29 mars à 20 h

L’exposition porte sur la production vidéographique et cinématographique de Nelson Henricks. Le but de la rétrospective (que je souhaite ouverte plutôt que concluante, procès plutôt qu’arrêt…) est de favoriser une interaction entre les oeuvres, de façon à pouvoir penser une démarche qui n’a cesse d’aller en se complexifiant. Un des aspects importants de cette démarche est sans conteste l’entrecroisement à la fois réitéré et reformulé des thèmes de la communication, de l’identité et de ce que l’on pourrait désigner comme une «indivisibilité» (une notion qu’il faudra certainement redéfinir, quitte à la matérialiser quelque peu). Cet entrecroisement a ceci de particulier qu’il permet à l’image de poser la question de l’identité, plus particulièrement de la constitution du soi dans son rapport à l’autre, en faisant appel à une sorte de «détour» qui passe par le non-perçu, l’imperceptible, l’anonyme, le fantomatique… ou encore, par le connu qui s’avère soudainement étrange, surtout étranger. Une des questions-clés sera donc celle-ci : qu’est-ce que l’invisible selon Henricks?

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Nelson Henricks est né dans le sud de l’Alberta. Il a étudié au Alberta College of Art d’où il obtint, en 1986, un baccalauréat en arts visuels. Depuis, il poursuit activement sa démarche artistique à travers l’installation, la performance, le film et, plus particulièrement, la vidéo. Étant depuis peu gradué de l’Université Concordia, Nelson Henricks vit et travaille à Montréal. Il raffole du pâté chinois couronné de ketchup «Heinz»,

Christine Ross est professeure adjointe au département d’histoire de l’art de l’Université McGill où elle enseigne l’art et la théorie de l’art contemporain. Ses principaux champs de recherche sont les arts électroniques et le féminisme. Outre sa collaboration régulière à la revue Parachute, elle est co-auteure de La fourmi et le volcan de Céline Baril (Artexte, 1993) et de Daniel Dion : Parcours/Paths (Musée des beaux-arts du Canada, 1993) et a collaboré à Sightlines : Reading Contemporary Canadian Art (Artexte, 1994) et au Pocket Dictionary of Spatial Drives (New York : New Museum of Contemporary Art, 1993). Elle prépare actuellement une exposition d’oeuvres vidéo pour le Musée des beaux-arts de l’Ontario intitulée Dispersions identitaires : vidéos récentes du Québec. Son ultime plaisir gastronomique prend forme les dimanches matin avec un croissant et un café au lait.