France Choinière Petits rituels pour tenir la mort à distance
OBORO
Vernissage le samedi 1er avril à 17 h
Plusieurs visages soigneusement alignés ou empilés émergent de la cire. Ils sont en gros plan, frontaux mais voilés, tenus à distance par la cire qui les recouvre. Ces visages aux traits distincts mais forcément semblables et emblématiques composent des portraits dont l’aspect générique et répétitif n’est pas gênant puisque d’avance considérés comme signe. Ces êtres anonymes, retenus d’une foule dispersée, semblent dilater la contingence humaine, par la possibilité du visage et par l’inscription du regard témoin. Le regard, tel un trou muet, symbole du gouffre, surgit dans un complet silence, silence redoublé par des visages qui se tiennent fixes, en deçà de toute expression, de toute volonté expressive.
Au-delà des palissades de visages, une image s’anime, sombre, froide, une percée, à la fois frontière, limite et gouffre, tel un constant appel de la finitude : le tumulte et toute la violence de ce qui prend la vie, de ce qui ramène fatalement au seuil.
– France Choinière
OBORO
Née en 1967, France Choinière vit et travaille à Montréal. Elle terminait en 1990 un baccalauréat en arts visuels à l’Université d’Ottawa. Depuis, son travail a été présenté au Canada dans le cadre de plusieurs expositions tant individuelles que collectives. De plus, elle a assuré la direction de Dazibao pendant plusieurs années.
QTVR des expositions