Richard Purdy STUPA : construit et non construit
© R. Purdy, 2003
Vernissage le samedi 13 septembre à 17 h
Résidence du 25 août au 12 septembre 2003
Voilà vingt-sept ans que Richard Purdy se laisse émerveiller par les stupas. Par son art, il essaie de comprendre quelque chose de très simple. « Après avoir passé quelque temps sur les chemins sacrés et visité cinq, dix, cinquante, cent, mille stupas, on commence à remarquer les caractéristiques de chacun d’entre eux, à constater la variation des formes selon le lieu et les variantes dans les noms : dagobas, chedis, pagodes, chortens. Il semble exister des races distinctes de stupas, dont les aspects caractéristiques s’accentuent à mesure qu’ils s’éloignent géographi-quement les uns des autres. Des questions surgissent et des méthodologies semblent s’installer mais, après quelques années, on les abandonne. Vient un temps où ces masses de pierre s’adressent à votre moi le plus profond et, chose curieuse, on répond et on tente d’établir un dialogue. À travers le monde entier, les observateurs de stupas, les bâtisseurs de stupas et les dévots du stupa augmentent en nombre et témoignent provisoirement de leur engagement. »
Invité par OBORO à faire une résidence d’artiste, à construire une installation et à créer un ouvrage, Richard Purdy propose un projet qui intègre de multiples thèmes liés à l’art contemporain et à la spiritualité contemporaine.
© R. Purdy, 2003
Adepte de la tergiversation, Richard Purdy a monté plus de cent installations individuelles sur quatre continents, et participé à soixante expositions collectives. Il a créé dix-neuf projets d’art public, publié seize livres et plus de trente-six catalogues et ouvrages. Il est professeur titulaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières et détient un doctorat en pratique artistique. Il a donné 204 conférences, et son travail s’est mérité 500 commentaires et mentions dans les médias, incluant des mémoires et des thèses. Purdy travaille en collaboration interdisciplinaire avec des équipes scientifiques, démarche qu’il qualifie d’« artscience ». Il exposera au Musée national des beaux-arts du Québec en 2004 et au Centre Culturel Canadien à Paris en 2005. « Souscrivant à la boulimie culturelle de notre fin de siècle… je me réjouis des énigmes, en quête de sujets obscurs, de mensonges, de fictions et de figures de rhétorique factices, les entremêlant d’inventions tirées par les cheveux. » RP