Sophie Jodoin Tant de morts pour si peu
Sophie Jodoin, image tirée de la série Small Dramas & Little Nothings, 2009. Photo : É. Excoffier
L'artiste Sophie Jodoin a été invitée par OBORO à présenter son travail récent sur la guerre et les traumatismes de l'enfance afin de faire écho à un thème cher à notre organisme : la paix. Les extraits de ses dernières séries montrent les souffrances morales et physiques de ceux qui ont subi la guerre, mais aussi les épreuves du quotidien et de l'enfance.
Ces images vacillant entre le factuel et le fictionnel sont forgées à partir de références visuelles tirées de magazines, de l'Internet et de photos personnelles. Au-delà du dessin et de la photographie, elles se répercutent jusqu'à la bande vidéo, formant un ensemble saisissant, à la fois sensible et douloureux.
Par l'entremise du noir et blanc, Sophie Jodoin poursuit un travail d'exploration de la forme humaine. Les thèmes tels la mortalité, le viol, la blessure, la solitude, la cruauté, le vieillissement, l'innocence spoliée et le sentiment de vide forment la pierre d'assise de ses séries. Ces sujets s'expriment dans les imperfections, les omissions et les espaces vierges de ses images lourdes de sens.
Dans le travail de Jodoin, c'est le non-dit qui importe, ainsi que les histoires implicites habitant l'espace laissé autour de chaque figure, et qui émanent d'un mutisme voilé. Cette équation paradoxale – voulant que le moindre vaut plus, que l'absence est présence – tisse le fil d'Ariane entre les travaux réalisés par l'artiste jusqu'à ce jour.
Nous nous retrouvons face au choix d'y percevoir souffrance et douleur ou, par effet d'opposition, d'envisager l'espoir d'y mettre un terme, à tout le moins dans notre quotidien.
[Adapté en partie d'un texte d'Isa Tousignant]
Vernissage
le samedi 15 janvier 2011 à 17 h
Visite commentée en présence de l'artiste
le samedi 12 février 2011 à 13 h
Autres lectures :
Sophie Jodoin, image tirée de la série Small Dramas & Little Nothings, 2009. Photo : É. Excoffier
Sophie Jodoin vit et travaille à Montréal. Elle détient un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia à Montréal. Boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada, son travail a fait l’objet de plusieurs expositions individuelles et collectives au Québec et ailleurs au Canada, aux Etats-Unis et en Europe.
Tant de morts pour si peu You Have to Kill a Whole to Get a Little. Sophie Jodoin – Photo Paul Litherland, 2011
Tant de morts pour si peu You Have to Kill a Whole to Get a Little. Sophie Jodoin – Photo Paul Litherland, 2011
Tant de morts pour si peu You Have to Kill a Whole to Get a Little. Sophie Jodoin – Photo Paul Litherland, 2011
Tant de morts pour si peu You Have to Kill a Whole to Get a Little. Sophie Jodoin – Photo Paul Litherland, 2011
Tant de morts pour si peu You Have to Kill a Whole to Get a Little. Sophie Jodoin – Photo Paul Litherland, 2011
Tant de morts pour si peu You Have to Kill a Whole to Get a Little. Sophie Jodoin – Photo Paul Litherland, 2011
Tant de morts pour si peu You Have to Kill a Whole to Get a Little. Sophie Jodoin – Photo Paul Litherland, 2011
Tant de morts pour si peu You Have to Kill a Whole to Get a Little. Sophie Jodoin – Photo Paul Litherland, 2011
Tant de morts pour si peu You Have to Kill a Whole to Get a Little. Sophie Jodoin – Photo Paul Litherland, 2011
Tant de morts pour si peu You Have to Kill a Whole to Get a Little. Sophie Jodoin – Photo Paul Litherland, 2011
Tant de morts pour si peu You Have to Kill a Whole to Get a Little. Sophie Jodoin – Photo Paul Litherland, 2011
Tant de morts pour si peu You Have to Kill a Whole to Get a Little. Sophie Jodoin – Photo Paul Litherland, 2011