Eugenia ReznikSe dépeindre
L. Gonçalves, 2016
Table ronde concluant la triple résidence Imaginaire documentaire
30 mai 2019 de 17 à 19 h
Est-ce possible de raconter un visage ? Est-ce possible de raconter notre propre visage ? Malgré sa grande visibilité, il renvoie à l’intimité, voire à la nudité, car la nudité du visage est « la nudité même » (Levinas).
Comment alors dénuder en paroles ce qui est nu à l’œil ? Je propose de créer des autoportraits sonores. Basé sur des témoignages de personnes, ce projet a deux étapes :
1. Récolte des entrevues sonores. Ce sont des témoignages de personnes qui réfléchissent à la question suivante : Que voyez-vous en vous regardant dans le miroir ?
2. Conception d’un dispositif de mise en espace des entrevues. Il a pour objectif de mettre en évidence le processus de création des autoportraits basé sur l’écoute et la parole.
Cette recherche est le prolongement de mon travail artistique qui se construit autour et avec des témoignages. Elle puise également son intérêt dans une considération nouvelle de l'ekphrasis, genre littéraire consacré à une description des œuvres. Ici, l’œuvre à décrire est l’image, invisible et changeante, que les personnes se font de leur visage.
L. Gonçalves, 2016
Née en Ukraine, Eugenia Reznik vit et travaille au Québec depuis 2005. Titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université de Québec à Montréal, elle y poursuit ses recherches dans le cadre du doctorat en études et pratiques des arts. Elle a présenté plusieurs expositions individuelles et a participé à de nombreuses expositions collectives au Québec et en Europe. Son plus récent travail a fait partie de Ars Electronica Campus Exhibition (Linz, Autriche, 2018).