Lancement des Navigatrices III
Sylvaine Chassay and Mathilde Geromin, 2022
Pour assister au lancement, veuillez vous inscrire ICI. Vous avez jusqu'au 17 janvier 2023.
OBORO et le Centre de Solidarité Lesbienne (CSL) en collaboration avec les Archives lesbiennes du Québec vous invitent au lancement de la vidéo Les Navigatrices III : et voguent les navigatrices
Une projection suivie d’une discussion intergénérationnelle sur la parole des lesbiennes
Les Navigatrices III : et voguent les navigatrices est une vidéo collaborative conçue et concrétisée par six femmes lesbiennes aînées avec le soutien des artistes médiatrices Sylvaine Chassay, Mathilde Geromin et l'appui de Suzie Bordeleau, intervenante sociale du CSL.
Résultant d’une série d'ateliers de médiation culturelle, ce projet a été imaginé par Sylvaine et Mathilde suite aux demandes répétées des participantes aux ateliers Navigatrices I et Navigatrices II, réalisés en 2018 et 2021 grâce à un partenariat entre le centre d’artistes autogéré OBORO et le Centre de Solidarité Lesbienne.
L’aspect collectif du récit repose sur l’imbrication de leurs histoires personnelles qui, mises ensemble, expriment une histoire collective. Ainsi on retrouve :
- Karol qui, à 14 ans, va à la rencontre de sa communauté dans les bars lesbiens;
- Danielle qui fait éclater les insupportables ballons d’injures et injonctions;
- Michelyne qui ne se reconnaît pas dans le modèle butch/femmes des années 1970;
- Pyard qui danse à travers ses diversités, iel est unique;
- Monique qui, à 65 ans, arrive dans le monde des lesbiennes, car maintenant elle est prête;
- Denyse offre une ode au parcours des Navigatrices et aux luttes féministes LGBTQI2S.
- Michelyne qui, entourée de ses alliées Navigatrices, fait un doigt d'honneur à la lesbophobie et aux préjugés de ses voisin.e.s de résidence.
Cette série d’ateliers réside dans la volonté des participantes à prendre la parole collectivement et à rendre leur parole publique.
Ceci avec l’objectif d’explorer et de faire rayonner leur matrimoine commun en tant que femmes lesbiennes aînées.
Rappelons qu’être lesbienne pour une certaine génération a été façonné par les injonctions à se taire, car le dire signifiait « un arrêt de mort » : être criminelle ou folle.
On oublie que jusqu’en 1969, être lesbienne au Québec était passible de prison et que beaucoup d'entre elles se retrouvaient en hôpital psychiatrique.
Le film sera déposé aux Archives lesbiennes du Québec afin de laisser une trace de ce pan de notre histoire.
Ce projet a été financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal conclue entre la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec, pour le programme Médiations culturelles MTL.
Sylvaine Chassay and Mathilde Geromin, 2022