Archive Bouba Touré Diane Cescutti Gwladys Gambie Myriam Omar Awadi Ludgi Savon Mawena Yehouessi Musée du souffle Matières indociles

Date(s) : 27 janv au 16 mars 2024

Commissaire(s) : Olivier Marboeuf

Exposition

Matières indociles

© Mawena Yehouessi, Sol in the Dark, 2022

Évènement Facebook

Matières indociles est la troisième exposition co-commissariée par Olivier Marboeuf pour la Biennale Transnationale Noire Af-flux de Montréal sous-titrée Mille chemins d’humanité. Il y explore à OBORO le paradoxe de la visibilité des communautés noires dans les espaces de l’art globalisé et le risque que les corps noirs ne deviennent de nouveau les matières premières d’une économie qui les surexpose et les épuise à la fois. En réponse à cette injonction de présence, les artistes invité·e ·s travaillent toutes et tous, dans des techniques allant du costume à la vidéo en passant par l’installation, le son et la photographie, à construire des stratégies de ruse, de présences insaisissables, fugitives.

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Matières indociles

© Mawena Yehouessi, Sol in the Dark, 2022

Bouba Touré (1948-2022) a vécu à Paris et à Somankidi Coura, au Mali. Il s’installe en France en 1965. Il étudiera par la suite à l’université de Vincennes et deviendra projectionniste dans un cinéma à Paris. Photographe depuis les années 1970, il documente la vie et les luttes des travailleurs migrants et des paysans en France et au Mali. Dans les années 1980, Touré expose des œuvres et donne des conférences. Son travail photographique a été présenté aux Rencontres de Bamako 2019 et à la Triennale de la photographie de Hambourg en 2022. À partir de 2006, Touré et Raphaël Grisey travaillent ensemble sur des projets collaboratifs dont « Semer Somankidi Coura, une archive générative ». Leur long métrage Xarassi Xanne a reçu en 2022 plusieurs prix au festival Cinéma du Réel, au festival du film africain de Tarifa ainsi qu’à Monde en vues et Archivio Aperto.  

Diane Cescutti est une artiste transmédia française. Elle vit et travaille à Saint Etienne. Elle est diplômée d’une licence et d’un master en Arts Plastiques de l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Nantes respectivement en 2019 et 2021. Elle a aussi fait une partie de ses études à l’Université des Arts de Tokyo et à l’Université de Houston aux États-Unis. En 2021-2022, elle fait partie du Post diplôme Art de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon. Sa pratique prend comme point de départ le métier à tisser à l’origine de la computation informatique. Elle tente de considérer à travers une approche plastique, spéculative et narrative, les potentiels augmentés du tissage en explorant les généalogies partagées entre histoire du tissage, des textiles et histoire des ordinateurs, des technologies. Elle développe une production plurielle convoquant tissage et sculpture afin de questionner nos rapports aux technologies.  

Gwladys Gambie est né à Fort de France et elle vit et travaille en Martinique. Diplômée du DNSEP (Master) en 2014. Le travail de Gwladys explore son propre corps et s’articule autour du personnage Manman Chadwon (manam oursin), une sorte de divinité fictionnelle créée par l’artiste. L’artiste travaille par le dessin, la peinture, la sculpture, la broderie ou la fabrication de costumes, des formes organiques et corporelles. Gwladys a réalisé toute une série de résidences, entres autres en Guadeloupe, à Aruba, à Miami (2019), et tout récemment une résidence d’artiste du programme Catapult pour la Caraïbe. Elle est également lauréate de la résidence ONDES 2020 de la Cité des Arts à Paris. Elle a participé entre autres aux expositions internationales Désir Cannibale au Little Haïti Cultural Centre à Miami, dans le cadre du Festival Tout Monde (2019), et à la biennale du Mercosur on-line (2020). 

Myriam Omar Awadi vit et travaille en France à l’Île de la Réunion. Broder, faire et défaire, tout comme ne rien faire, sont des sortes de « non-actes » ou de « contre-actes » composant son œuvre. Par l’écriture, le dessin, l’image ou la performance, l’artiste tisse la trame de romances ordinaires « dont il ne reste finalement que les fioritures ». Son travail interroge ainsi les manières d’habiter les vides et de démonter le spectacle, de faire choir ce qui fascine pour revenir à ce qui mord, et d’attaquer le monde… par une chanson d’amour. 

Ludgi Savon est un artiste plasticien originaire de la Martinique. Dans son travail, il explore un univers fantasmagorique par des pratiques graphiques et picturales telles que le dessin, la peinture aquarelle, l’assemblage, la couture et la broderie, ainsi que les arts numériques, la photographie studio et numérique, l’art digital sur smartphone et tablette, la vidéo et la performance. Sa création protéiforme s’inscrit dans une dimension poétique et humoristique. Il met en scène son corps comme dans un processus de re-présentation où, celui-ci, sujet ou objet, incarne un univers invisible. 

Mawena Yehouessi (alias M/Y) est née en 1990 à Cotonou au Bénin.  M/Y est une collisionniste : une commissaire d’exposition, une chercheuse et une artiste. Fondatrice du collectif Black(s) to the Future et actuellement en thèse à la Villa Arson + Université Côte d’Azur, elle vit et travaille entre Paris et Nice. Interpellée par les alter-futurismes et les réalités poïétiques, elle développe une pratique imploratoire, plutôt qu’exploratoire, collaborative et prospective du collage. Ses médiums oscillent ainsi du syncrétisme visuel/numérique à la réalisation de films, en passant par l’écriture de poèmes, la traduction, la pédagogie, l’élaboration de concepts, le rassemblement collectif, l’étude, la danse improvisée, l’organisation de soirées et l’organisation d’expositions. 

C’est en 2019 qu’Olivier Marboeuf a commencé à imaginer le projet d’un musée du souffle, à l’occasion d’une invitation d’Emmanuelle Chérel, dans le cadre du projet qu’elle développait avec El Hadji Malick Ndiaye autour du site et de la collection du Musée Théodore Monod de Dakar. Ce musée oral serait donc à la fois un musée qui parlerait depuis le présent agité du Sénégal, mais qui ferait aussi surgir des apparitions passées et à venir qui habitaient la matière des lieux mais aussi celle des corps. Des corps qui décidaient de se mettre ainsi en mouvement, de donner lieu, d’offrir l’hospitalité à des archives secrètes. Les chansons partagées ici composent les débuts d’une recherche vers la production d’un lieu expérimental de parole citoyenne à partir de l’idée du concert comme espace d’archive populaire.

https://troublesdanslescollections.fr/2021/12/17/article-9-2/

Olivier Marboeuf est auteur-conteur, commissaire d’exposition et producteur de cinéma, originaire de Guadeloupe. Il a fondé avec l’auteur franco-béninois Yvan Alagbé dans les années 1990 les éditions Amok (devenues Frémok), éditeur de bande dessinée de recherche, puis l’Espace Khiasma, centre d’art visuel et de littérature vivante (2004 à 2018) dédié aux représentations minoritaires, contribuant à introduire les théories postcoloniales sur la scène artistique française. Il partage actuellement son travail entre écrits spéculatifs, dessin et production de films au sein de Spectre Productions. Il bénéficie pour l’année académique 2023/2024 du Banister Fletcher Fellowship au sein de l’Institut Universitaire de Londres à Paris (ULIP) où il développe une recherche autour de l’archive des présences diasporiques caribéennes à Paris et à Londres. Il a récemment publié l’essai Suites Décoloniales : s’enfuir de la plantation et le recueil de poésie Les Matières de la Nuit, tous deux aux éditions du commun. 

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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Vue de l’exposition Matières indociles, 2024. Photo : Mike Patten

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