Yannick De Serre Résilience et autres guérisons

À chaque départ, l’artiste acquiert un objet symbolique, un mouchoir de dentelle brodé de fleurs. Le mouchoir, symbole du deuil et de la tristesse après la perte d’un être cher, vit à ses côtés, dans son espace de création artistique quotidien. De Serre l’utilise pour nettoyer les surfaces de travail et laver ses mains et parfois pour essuyer ses outils de gravure ou créer des monotypes. À la fin de chaque année de travail, les mouchoirs sont emballés et préservés dans un linceul de papier japonais : 1 ballot par année de travail passée. Ce rituel se répète annuellement. À OBORO, De Serre présente les 17 linceuls conçus depuis le début de sa profession d’infirmier. Ces œuvres, en apparence fragile, tergiversent entre douceur et brutalité. C’est dans l’acte de contemplation, tant du propos que de la matière, que le travail De Serre prend tout son sens.

Yannick De Serre tient à remercier le centre d’artistes autogéré OBORO et toute son équipe pour avoir rendu possible la présentation de ce projet. Sans leur patience et les multiples échanges de courriels, Résilience et autres guérisons n’aurait pas atteint cette matérialisation visuelle.

Il tient également à remercier Émilie Granjon pour la rédaction de l’essai de l’exposition. Son écriture précise et analytique a mis en perspective son travail infirmier et artistique des 18 dernières années.

Enfin, Yannick De Serre tient également à remercier plus personnellement son compagnon Alexandre Caron, dont le soutien quotidien a permis à l’artiste de se concentrer à la fois sur son travail de soignant et sur son travail artistique.