Greg A. HillNous sommes/le Territoire/est nous
© Greg A. Hill
Le programme de résidence de création en nouveaux médias pour artiste(s) autochtone(s) est rendu possible grâce à l’appui du Conseil des arts de Montréal.
Pendant sa résidence à OBORO, Greg A. Hill développe ses recherches et ses découvertes sur la transformation des données - données converties en objet(s), son, lumière, installation pour exprimer et communiquer les expériences d'être dans/avec/sur le Territoire. L'artiste cherche à trouver des moyens de susciter la réflexion et la prise en compte de la place de chacun par rapport au Territoire et à nos relations non humaines. Hill envisage cela comme un processus d'enregistrement des aspects d'une expérience physique d'un lieu sur un support numérique, puis de conversion de ce support en objets, son, lumière qui fonctionnent ensemble en tant qu'installation pour transposer l'expérience d'un lieu dans un autre, par exemple dans une galerie.
Depuis 2013, Hill enregistre ses activités à propulsion humaine sur le Territoire situé à proximité de sa maison, près des forêts du parc de la Gatineau à Chelsea, au Québec. Au cours de cette période, il a enregistré plus de 3 000 activités qui, lorsqu'elles sont visualisées sur une carte 3D de la région, créent un treillis géocontrôlé représentant ses déplacements sur les sentiers et à travers les forêts en toutes saisons. Au cours de ces excursions, il réalise régulièrement des images numériques, ainsi que des enregistrements vidéo et sonores, qui constituent des documents sur des moments vécus à un endroit particulier, tout en capturant un semblant d'environnement et d'ambiance à cet endroit et à ce moment-là.
Pour Hill, l'utilisation du numérique et d'autres formes de données pour communiquer des expériences du Territoire est un moyen d'adoucir le binaire des 1 et des 0 pour une décolonisation de la technologie et un moyen de créer une plus grande conscience de la présence du Territoire dans toutes nos vies.
© Greg A. Hill
Greg A. Hill est un artiste multidisciplinaire à temps plein. Né à Fort Erie, en Ontario, il est membre Kanyen’keháka des Six Nations du territoire de la rivière Grand. Sa pratique porte principalement sur la performance, l’installation et l’imagerie numérique. Il explore les aspects du colonialisme, du nationalisme et des concepts de lieu et de communauté à travers le prisme de ses ancêtres Kanyen’keháka et colons français. Ses travaux récents explorent les concepts de relation à la terre par le biais d’expériences personnelles avec la terre. Il expose son travail depuis 1989, avec des expositions individuelles et des performances à travers le Canada et des expositions de groupe en Amérique du Nord et en Europe. Il a également collaboré à des performances et à des expositions au Canada, aux États-Unis, en République tchèque, en Allemagne et à Hong Kong. En 2003, Hill a reçu le prix des arts visuels de la Fondation K.M. Hunter et le prix des arts de la Fondation Indspire en 2018. Ses œuvres font partie de collections publiques et privées au Canada et à l’étranger.