Stanley Wany et Michèle Magema Performance — Corps matériels
Dans le cadre de l’exposition Corps matériels, l’artiste Stanley Wany propose une performance inédite conçue en collaboration avec la commissaire et artiste Michèle Magema. Cette activation artistique vient prolonger et compléter le parcours visuel proposé : elle engage le corps, les gestes, la mémoire, et permet au public d’expérimenter directement les traces matérielles et sensibles de l’histoire.
Stanley Wany, par ses recherches mêlant récits oraux, archives coloniales et objets patrimoniaux, interroge les héritages fragmentés de la diaspora africaine. Michèle Magema, par son travail d’artiste commissaire, accompagne cette mise en espace en orientant le discours vers les mémoires orales, les violences coloniales et les dynamiques de transmission.
Stanley Wany est un artiste multidisciplinaire dont le travail consiste à revisiter les archives coloniales et historiques dans le but d’extirper l’histoire de ses ancêtres afrodescendants. Il commence son exploration comme éditeur et créateur de romans graphiques expérimentaux qui explore la non-linéarité de la narration et de l’inconscient. Après une résidence en Finlande, il fait le saut en arts visuels, poursuivant sa recherche en incorporant cette fois l’historicité des narratifs présents dans la culture populaire. Par le dessin, la peinture, l’installation et les romans graphiques expérimentaux, il approfondit ses réflexions sur la culture populaire, les mythes et le subconscient en relation avec l’expérience des personnes afro-descendantes dans la société occidentale.
Michèle Magema est une artiste visuelle franco-congolaise. Née en 1977 à Kinshasa, elle est diplômée en 2002 de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy (DNSEP) et vit et travaille à Montréal depuis 2022. Sa pratique interdisciplinaire — qui englobe la vidéo, la performance, la photographie, le dessin et l’installation — interroge les récits et la mémoire des histoires coloniales, les traditions orales ainsi que les féminismes intersectionnels et décoloniaux. Elle s’est imposée sur la scène internationale, exposant notamment au Brooklyn Museum de New York, au Centre Pompidou à Paris et à la Hayward Gallery de Londres. En 2004, elle a remporté le Premier Prix de la Biennale de Dakar pour l’installation vidéo bicéphale Oyé Oyé. Ses œuvres figurent dans des collections prestigieuses, parmi lesquelles la Sindika Dokolo Collection à Luanda (Angola), le Contemporary Art / AfricaMuseum en Belgique, le FRAC Centre-Val de Loire en France, le Museum Rietberg à Zurich et la Fondation Attijariwafa Bank au Maroc. Elle est professeure titulaire à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Cofondatrice de l’espace USANII, elle est également commissaire d’exposition. Elle poursuit actuellement un doctorat au sein du programme DEPA de l’UQAM.